On en parle: l'enlèvement des enfants

29.02.2020

L'avenir d'un pays, ou devrais-je dire, du monde, est un enfant. Toutefois, il faut que cet enfant soit épanoui, préservé et protégé. Les enfants sont des rêveurs et n'aspirent qu'à vivre dans un monde meilleur. Ils veulent devenir architectes pour construire l'avenir, journalistes pour rapporter la vérité, avocats pour défendre les opprimés, médecins pour sauver des vies, footballeurs pour défendre les couleurs de leur pays... Mais malheureusement, beaucoup d'enfants n'auront pas la chance de réaliser leurs rêves. Tel un ouragan, balayant et emportant tout dans son passage, l'enlèvement des enfants devient monnaie courante dans notre société. Il est devenu fréquent d'entendre un enfant enlevé, violé, ou même déchiqueté dans nos rues, sur la route de nos écoles... et ceci, dans toutes les villes du pays.

En écrivant cet article, je vois au journal télévisé un enfant tué dans un marché à Dakar. Comme si ce n'était pas déjà trop, une autre jeune fille est violée puis tuée, elle aussi non loin. Alors, les usagers de ces lieux parlent de manque d'éclairages, de manque de gardiens, des lieux inappropriés, bref, la seule chose qui ne manque pas ici reste l'insécurité qui y règne ; et comme dans toutes situations similaires, les premiers exposés à ce danger sont les enfants, qui sont naturellement vulnérables et fragiles. Alors, une question hante les esprits: à qui profitent ces actes ignobles et inouïs perpétrés sur des êtres incapables de se protéger tout seuls. Seraient-ils ces gens en quête de pouvoirs ? Ou des sportifs, ne pouvant plus compter sur la force de leurs biceps, qui s'adonnent à des sacrifices sataniques pour réunir les esprits maléfiques autour d'eux ? Dans tous les cas, force est de constater que la détresse infantile subsiste toujours dans notre pays qui se veut pourtant croyants à Dieu à presque 100/100.

Cependant, qu'a fait l'état pendant tout ce temps, qui est pourtant le premier garant de notre sécurité ? Ces enfants, presque de la rue, communément appelées des talibés, en quête de savoir coranique déambulant pied nu dans les coins et recoins de nos rues deviennent des proies faciles. Mais pas que, aucun enfant n'est épargné à ce fléau néfaste. Paradoxalement, nos croyances, qui devraient nous forcer à la protection des enfants, empêchent de prendre des mesures adéquates pour sortir ces impubères de la rue pour qu'ils puissent regagner le foyer familial. Dès lors, il incombe à tous les adultes, de les protéger et de prévenir tout danger qui pourraient les guetter. L'avenir de nos enfants se trouve entre nos mains, préservons les avec toutes nos forces, si on veut bâtir un pays capable de rivaliser avec les autres dans le futur.