Entrepreneures en Afrique de l'ouest : entre défis et perspectives.

Ces dernières années, l'Afrique de l'Ouest a connu une forte croissance des entreprises dirigées par des femmes. Cela semble être une bonne nouvelle : l'esprit d'entreprise est crucial pour la création d'emplois et la croissance économique.

Mais le revers de la médaille est que les entreprises dirigées par des femmes ont moins de chances de se développer que celles dirigées par des hommes. Ce n'est pas parce que les femmes sont de mauvaises entrepreneuses. C'est plutôt parce qu'elles sont moins favorisées par l'environnement des affaires. Elles disposent de moins de capital pour démarrer et ne possèdent que peu ou pas de garanties. Cela limite l'accès aux prêts. Elles sont également touchées par des démarches administratives lourdes et souvent très longues. Tous ces facteurs affectent la croissance et la survie de leurs entreprises.

Cette faible base signifie qu'en ce qui concerne les ventes, le nombre d'employés, les revenus et la productivité, les entreprises détenues par des femmes dans les pays ouest africaine ont tendance à être plus petites et à se développer plus lentement que celles gérées par des hommes. Pourtant, ces entreprises sont tout aussi efficaces que celles dirigées par des hommes.

Cet écart doit amener les États à mettre en place des stratégies gouvernementales pour corriger ces désavantages et à appliquer des politiques ciblées pour promouvoir l'entrepreneuriat féminin.

L'infrastructure juridique, ainsi que les programmes de soutien gouvernementaux liés aux activités entrepreneuriales des femmes doivent être améliorés pour les permettre d'entreprendre avec moins de difficultés à surmonter.

Le fait d'être intégrées dans des réseaux formels et informels a permis aux femmes d'accéder aux ressources et d'agir plus vite ; cela leur a permis de réaliser une croissance lente et continue de leurs activités. Mais cela crée un paradoxe : les femmes sont enfermées dans des structures complexes. Ces structures créent des obligations difficiles à remplir et limitent la marge de manœuvre des femmes pour une croissance élevée.

MOS